Mongolie

J141 Le ciel du Gobi

Traverser le Gobi, c’est passer beaucoup d’heures à regarder le paysage défiler. À mesurer l’immensité de ce territoire hostile, bien à l’abris dans notre cocon de métal. Être à la fois, déconcerté et fasciné par autant de vide. C’est aussi faire, le plein de tout ce ciel qu’on n’arrive jamais à regarder tout entier. Et la nuit, quand ce vaste ciel se constelle d’étoiles et que la Voie lactée se dévoile dans toute sa splendeur, on se sent si petit, si vulnérable, si humble devant toute cette grandeur. Un petit rien dans l’immensité du désert, dans l’immensité de l’univers. Vivre ce vertige sans peur, juste la sérénité de l’instant présent. Comme si ce vide nous permettait de ressentir pleinement la connexion à toute cette beauté.

Être à la fois au milieu de nulle part et au centre de tout.

Ces brefs moments de grâce, je les garde précieusement. Plus tard, quand nous aurons remis les pieds dans le quotidien de la vie, quand la routine avec ses petits et gros problèmes prendra toute la place, je ressortirai ces petits coffres à souvenirs et tenterai de me reconnecter à ce moment. Pour un bref instant, contempler l’insignifiance de mes soucis face l’immensité du monde.

J141.2-1
J141.2-2
J141.2-3