
Vie sous la yourte (partie 2)
Au total, on aura passé 34 nuits sous la yourte. En dehors des grands centres, les seuls hébergements disponibles sont des yourtes, soit dans des familles soit dans des camps pour touristes. Les camps sont plus gros, jusqu’à une vingtaine de yourtes, on y trouve généralement un bloc sanitaire avec des douches et des toilettes. Souvent, il y a aussi un petit restaurant. Les hébergements en famille sont plus modestes, seulement quelques yourtes, en plus de celles utilisées par la famille. Il n’y a souvent ni eau courante, ni d’électricité. On y trouve des toilettes sèches, de type “trou dans le sol recouvert de planches”, avec des niveaux de salubrité variable (de abominable à supportable).
Lorsqu’on arrive dans une famille, on est d’abord invités dans leur yourte. On nous sert systématiquement le traditionnel thé au lait. C’est plutôt un lait chaud aromatisé au thé et légèrement salé. Les enfants adorent. Le type de lait utilisé varie en fonction du troupeau élevé par la famille: vache, yak, chèvre, chameau. Il faut savoir qu’ici, tous les animaux sont traits, même les juments et les rennes. Ensuite, on nous offre différentes gâteries: bonbons, biscuits au lait, fromages séchés, fromage aigre, beurre de yak, tabac à inhaler ect. C’est très offensant si on refuse, on doit au moins goûter. Heureusement, personne ne nous a offert d’Airag, le redouté lait de jument fermenté. Je crois qu’ils ont compris que c’était assez insupportable pour les touristes! On a tout de même pu y goûter. Notre verdict: bof, ce n’était pas bon, plutôt aigre, mais pas du tout aussi horrible que ce qu’on avait entendu.
Côté nourriture, la diète mongole est assez limitée, elle se compose principalement de mouton bouilli, servi dans une pâte frite, les “khuushuurs”, dans une pâte vapeur, les dumplings ou encore avec des nouilles, en plat ou en soupe. La viande est toujours bien grasse. Pour les mongols, beaucoup de gras est synonyme d’un animal en santé. On mange très peu de fruits et légumes et on n’utilise aucune épice, le goût de la viande est donc bien présent. L’adaptation n’a pas été facile, surtout pour des enfants qui ont été habitués à une diète principalement végétarienne. Heureusement, notre guide était extraordinaire; il a su s’adapter et varier les repas en réduisant la quantité de viande.
Côté hygiène, on s’est adapté au manque d’eau. Une fois sorti du désert, comme il faisait moins chaud, c’était beaucoup moins dérangeant de ne pas pouvoir se laver. Même chose pour les toilettes, on s’est habitués. La position accroupie n’a plus de secrets pour les cocos et l’odeur est un peu moins dérangeantes. De mon côté, j’ai toujours une crainte irrationnelle que mon mini trébuche et tombe entre les planches , mais bon de peurs de mamans ça ne se contrôle pas.
Même si on commence à être bien habitués à la vie en yourte, on est tout de même un peu content de retrouver le confort de la ville: douches, robinets, vraie toilette et lit moelleux… le grand luxe!

















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