J132 Naadam
Dans le Gobi Sud, nous avons eu la chance de d’assister à un Naadam. Ce n’était pas planifié, mais par hasard il y en avait un qui se tenait dans le village près de notre campement. Un beau cadeau.
Le Naadam est un festival traditionnel Mongol qui se tient une fois par an. Il y a le grand Naadam dans la capitale à la mi-juillet, puis d’autres plus petits dans les régions à différentes dates au cours de l’été. On y présente 3 types de compétitions: la course de chevaux, le tir à l’arc et la lutte. Tout le monde se fait beau pour y assister et beaucoup revêtent les habits traditionnels. Un régal pour les yeux.
Les courses de chevaux sont réparties selon les catégories d’âge, mais attention, pas l’âge du jockey, l’âge du cheval. Après tout, c’est lui qui court. Les jockeys eux ont entre 6 et 9 ans, on les veut le plus léger possible pour ne pas nuire au cheval.
Pour le tir-à-l’arc, les femmes et les hommes compétitionnent séparément. Les archers portent le deel, le long habit traditionnel. On ne vise pas une cible, mais plutôt des cônes placés au sol à une distance de 65 mètres qu’on doit faire tomber. C’était beau de les voir toutes alignées dans leurs habits colorés, bien concentrées en attendant leur tour.
Je crois que c’est la lutte qui nous as le plus divertis. Les lutteurs portent un petit maillot serré en soie ansi qu’un boléro agencé. Ils ont aussi des bottes traditionnelles en cuir. Le but est très simple, il faut amener l’adversaire à mettre un genou, le dos ou les fesses au sol. Il n’y a pas de catégorie d’âge ou de poids, ce qui amène de jeunes ados maigrichons à affronter d’énormes mastodontes. Le plus surprenant c’est l’espèce de chorégraphie qu’ils exécutent avant et après chaque combat. Ces grands gaillards étendent grand les bras de chaque côté et font de gracieux mouvements qui pourraient resembler à du ballet. Ils se tapent ensuite vigoureusement l’intérieur des cuisses. Je dois avouer que j’étais plutôt surprise, le contraste avec la nature virile du sport et ces mouvements si doux m’a un peu amusé. Mon guide m’a ensuite expliqué qu’ils imitent les mouvements de l’aigle puis de l’ours. Ça semble plus cohérent avec les explications!
Bref, le Naadam fût une très belle expérience culturelle