On n’est pas dû pour prendre le train!

Version courte:

On a traversé la Zambie en autobus, ce fut long et pénible, mais on est en Tanzanie et tout va bien.

Pour ceux qui aime les détails:

Alors le plan était de prendre le Tazara pour traverser la Zambie et la Tanzanie. En temps normal, le Tazara traverse la frontière, mais depuis la Covid, le train arrête avant et il faut traverser à pied et le reprendre un peu plus loin. Jusque-là ça allait. L’info qui nous manquait était qu’en ce moment un pont est en réparation sur la voie en Zambie. Il n’y a donc pas de train et ce jusqu’à la fin juillet.

Il a donc fallu se résoudre à traverser le pays en autobus. Définitivement pas mon moyen de transport préféré!

Alors pour vous donner un aperçu:

Le trajet devait durer 12 heures, mais finalement, ça en aura pris 16.

Le départ avait lieu à 4h du matin. Étonnamment, à cette heure, la gare routière était pleine de bus, de gens, de bagages surdimensionnés, de vendeurs éclectiques, de taxis harcelants, bref tout aussi chaotique au milieu de la nuit qu’à notre arrivée en fin de journée.

En 16h, on a eu droit à 3 arrêts pipi de 5 minutes. Notre premier arrêt était un bord de route avec des herbes hautes. Tout le bus est sorti en même temps pour aller se soulager un peu partout dans le champ. La face de mes enfants quand ils ont compris que ce serait ça l’arrêt pipi! C’est là où on réalise toute l’utilité du pagne africain pour les femmes!

On n’avait pas intérêt à traîner car le chauffeur se met à klaxonner jusqu’à ce que tout le monde soit de retour dans bus.

Heureusement, on a eu une panne de moteur qui nous a donné un petit 30 minutes pour se dégourdir les jambes.

Pour la nourriture, on avait prévu le coup, mais on aurait pu acheter des bananes des oranges ou des arachides aux vendeurs qui venaient aux fenêtres quand on passait dans des villes.

Pour couronner le tout, les cocos ont commencé à être malades. On n’avait pas fait attention et on s’était fait servir de l’eau non filtrée la veille du départ. Bref, ce fut un peu pénible, mais on est passé au travers. Ce ne serait pas une aventure si on avait juste des moments agréables!

Le lendemain on a pu traverser la frontière de la Tanzanie à pied sans trop de problème. Ça été très long, presque 3h, mais à 6, comme tout est manuel, ça prend du temps! On a aussi eu droit à une fouille exhaustive de nos bagages, mais la douanière était sympathique et elle a passé plus de temps à essayer d’apprendre des mots de français avec les cahiers des enfants qu’à inspecter notre trousse de pharmacie.

On est donc bien arrivés en Tanzanie, on est à Matema, un autre petit paradis dont je vous parlerai prochainement.